Sanitaire
12/11/2024  /  Gibier d'eau

Passage IAHP en niveau de risque élevé 12 11 2024

Le risque national influenza aviaire est passé au niveau élevé depuis le 9 novembre 2024.

En Europe, depuis le 01/08/2024, 24 pays ont détecté la présence de virus IAHP sur leur territoire. Les pays dans lequel l’incidence mensuelle en faune sauvage est, actuellement, la plus élevée sont l’Allemagne et l’Italie.

On comptabilise à ce jour un total de 10 cas en avifaune sauvage, dont le dernier dans le Finistère sur un goéland argenté le 09/10/2024, et un foyer d’oiseaux captifs en Saône et Loire le 09/10/2024.

Trois nouveaux foyers d’Influenza Aviaire Hautement Pathogène en élevage ont été détectés la semaine passée dans le Morbihan (un élevage de poules pondeuses, un élevage de canards filière foie gras, vaccinés-protocole complet, et un élevage de canards en filière chair, partiellement vaccinés). Pour tous les foyers en élevage, une contamination directe ou indirecte par des oiseaux sauvages infectés est l’hypothèse la plus probable.

Cette observation, alliée à une dynamique forte et persistante de circulation du virus dans l'avifaune sauvage en Europe, notamment migratrice, dans les couloirs de migration traversant la France explique l’élévation du niveau de risque.

Pour rappel, le transport et l’utilisation des appelants sont soumis aux mesures suivantes :

 Biosécurité renforcée

 Transport et utilisation des appelants pour la chasse au gibier d’eau :

  • Transport des appelants « nomades » autorisé pour les détenteurs de catégorie 1 (maximum 30 appelants par détenteur et par jour
  • Tous les appelants transportés doivent provenir d’un même lieu de détention
  • Utilisation des appelants « résidents » autorisée pour les détenteurs de catégories 1, 2 et 3
  • Les appelants « nomades » et les appelants « résidents » ne doivent pas avoir de contact direct

 Transport et lâcher de gibiers à plumes :

    • Gibiers à plumes de la famille des phasianidés (perdrix, faisans, cailles) autorisé sous condition : examen clinique favorable, réalisé par un vétérinaire dans le mois qui précède.
    • Lâcher d’anatidés interdits

L’arrêté est consultable sur :

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000050475515

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29/10/2024  /  Grand gibier

Enfouissement des déchets issus de la chasse du grand gibier

Le projet d’implantation d’une fosse d’enfouissement des déchets issus de la chasse au grand gibier sur un territoire de chasse doit être élaboré en concertation avec le Maire de le Commune et sous réserve de consentement du propriétaire de la parcelle.

Les éléments techniques mentionnés dans cette fiche sont issus d’une étude1 réalisée par la Fédération Régionale des Chasseurs d’Occitanie et la Fédération Nationale des Chasseurs. Elle a abouti à une liste de préconisations pour réaliser un bon enfouissement, en l’état actuel des connaissances.

Détermination du site
Au-delà d’un volume de déchets correspondant à 2-3 sangliers ou chevreuils à la fois, nous vous recommandons d’enfouir les déchets de l’association de chasse dans une fosse:
- sur un terrain où vous avez l’autorisation du propriétaire ;
- sur un terrain avec une pente inférieure à 7 % ;
- hors zones humides ou inondables ;
- hors périmètre de protection des eaux potables ou de passage de réseaux souterrains (renseignements auprès de la mairie) ;
- à plus de 100 m d’un cours d’eau, d’un plan d’eau ou d’un captage d’eau pour usage domestique ;
- à plus de 200m des habitations ;
- à plus de 50m d’un chemin communal ou de randonnée (mais pas trop éloigné d’une route permettant l’accès d’une pelle mécanique pour le creusement de la fosse !) ;
- à plus de 50m des bâtiments d’élevage ;
- empêcher l’accès de la fosse aux animaux (grillage autour…).
-Si une fosse de taille raisonnable (jusqu’à 10m de long x 1,2m de large x 1,3m de profondeur) est remplie avant la fin de la période de chasse, cela signifie que la quantité de sous-produits correspondant au tableau de chasse devient trop importante. Il est alors préférable de trouver une autre solution comme faire appel à un équarrisseur

Réalisation de la fosse
Une tranchée de 1 m de large, sur 10 m de long et 1,2 m de profondeur est creusée. Le remblai est laissé sur le sol tout le long de la tranchée de façon à ce que la terre puisse être facilement déposée sur les déchets. L’ensemble de ce site est clôturé afin de renforcer la sécurité humaine et de le protéger de la visite de petits carnivores. Un panneau informant le public sur le site et l’interdiction d’y pénétrer, est installé.

Utilisation de la fosse
La fosse se remplit dans la longueur : le remplissage commence à une extrémité et se poursuit jusqu’à la fermeture complète de la tranchée.
Un dépôt de sous-produits est recouvert soit de compost végétal soit de terre sur une épaisseur de 30 à 50 cm. Si la profondeur est suffisante, un 2ème dépôt peut avoir lieu par-dessus. Lorsque la profondeur de la fosse est à peu près comblée, de la terre est déposée de façon à former un monticule au-dessus du niveau du sol afin d’éviter tout dépôt supplémentaire.
Afin de limiter le remplissage par l’eau de pluie entraînant un risque d’infiltration, ainsi que la fréquentation par les oiseaux (Corvidés, rapaces…) des tôles peuvent être mises sur les tranchées pour les couvrir.

25/06/2024  /  Grand gibier

Point de situation sanitaire Peste Porcine Africaine en Europe au 17/06/2024

Les informations présentées dans cette note sont tirées du Bulletin de Veille Sanitaire Internationale de la Plateforme ESA, publié chaque semaine et consultable à l’adresse suivante : https://www.plateforme-esa.fr/page/bulletin-hebdomadaire-de-veille-sanitaire-internationale . Ce document fait un point sur la situation générale en Europe, puis fait un focus sur la situation en Italie et en Allemagne, les deux pays limitrophes de la France, et sur la Suède, où des cas de PPA sur sangliers sauvages ont été détectés en 2023 et où la situation semble désormais stabilisée.

France

Il n’y a toujours aucun cas ou foyer déclaré en France au 30/04/2024.

Le Bas-Rhin est rapidement repassé au niveau de surveillance 2A à la suite de l’absence de détection de cadavre de sanglier positif à la PPA autour du foyer allemand proche de la frontière de mai 2022.

Les départements frontaliers de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Alpes Maritimes, Alpes de Haute Provence et Hautes Alpes) sont en niveau 2B, c’est-à-dire que la surveillance y est renforcée par la volonté de collecter le plus de sangliers possibles dans la zone frontalière de l’Italie. Pour cela, des chasseurs, collecteurs de terrains ont été formés à la biosécurité renforcée et un réseau de collecte a été organisé. Cette surveillance renforcée se traduit par une nette augmentation des cadavres de sangliers collectés localement. Un bilan de la chasse au sanglier est réalisé à mi saison et en fin de saison par les FDC concernées en lien avec la Fédération Régionale des Chasseurs de PACA afin de suivre les prélèvements réalisés dans les communes les plus proches de la frontière.

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22/02/2024  /  Grand gibier

Maladie d 'Aujeszky : comment mieux protéger les chiens ?

Tout le monde chez les chasseurs connait la maladie d’Aujesky et craint pour ses chiens car la mortalité, si l’un de ses compagnons est contaminé, est proche de 100% !

Aujourd’hui, seul le vaccin AUSKIPRA BK ® est utilisé pour vacciner les chiens mais c’est un vaccin porcin qui n’a pas été étudié chez les chiens.

Aussi, à la suite de plusieurs mortalités de chien de chasse au sanglier, une étude portant sur la vaccination de ces chiens par ce vaccin AUSKIPRA BK ® a été initiée dans le département de l’Aube fin 2021 et les premiers résultats sont connus.

Cette étude, pilotée par la FNC, visait à évaluer chez les chiens les effets indésirables éventuels et à mesurer l’efficacité de ce vaccin mis sur le marché. Elle a été menée par la Fédération nationale des chasseurs en lien avec l’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire, le Laboratoire National de Référence pour Aujeszky (ANSES), l’Ecole Vétérinaire de Nantes (Oniris), l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort, le Laboratoire Départemental d’Analyses Vétérinaires de l’Aube et la Fédération départementale des chasseurs de l’Aube.

Cette étude démarrée à l’automne 2021 a duré 2 ans durant lesquels 160 chiens de chasseurs au sanglier ont été vaccinés avec cet AUSKIPRA BK © et suivis. Elle s’est tenue dans des zones où il a été vérifié que le virus circule activement chez les sangliers.

Les résultats de cette étude montrent que ce vaccin entraîne bien une production d’anticorps chez les chiens. Cependant, ces anticorps ne semblent pas capables de neutraliser le virus de façon importante et durable. Il faudra maintenant explorer la protection qu’il confère par la voie de l’immunité cellulaire afin de pouvoir conclure plus précisément. Enfin, aucun des chiens de l’étude n’a présenté d’effets indésirable grave pouvant être relié directement à la vaccination.  

Cette étude qui visait à mesurer la protection conférée par la production d’anticorps, mérite donc d’être poursuivie afin de mesurer l’activation de l’immunité cellulaire par ce vaccin. Cela permettra de pouvoir conclure plus précisément sur la protection des chiens par le vaccin AUSKIPRA BK ®.  Ce deuxième volet est actuellement en cours d’exploration.

Pour Willy Schraen, président de la FNC : « Depuis quelques années, le nombre de signalements de chiens de chasse morts de maladie d’Aujeszky a fortement augmenté même si ces cas restent, de façon générale, localisés dans les mêmes départements. La mort de ces chiens avec des symptômes nerveux est très difficile à vivre pour leur propriétaire. Il n’existe malheureusement actuellement pas de vaccin dédié visant à protéger les chiens contre cette maladie et c’est le vaccin commercialisé pour protéger les porcs qui est utilisé. Le peu de données existantes sur l’innocuité et l’efficacité de ce vaccin chez les chiens a amené la FNC à s’appuyer sur l’initiative de la Fédération départementale des chasseurs de l’Aube (10), qui a organisé une campagne de vaccination de chiens de chasse en utilisant ce vaccin AUSKIPRA BK®, afin d’acquérir des connaissances sur ces sujets. Je rappelle qu’il reste indispensable de limiter l’exposition des chiens de vos chasseurs au virus afin de diminuer le risque d’infection. Il s’agit de ne pas nourrir les chiens avec des morceaux, abats ou autres sous-produits venant de sangliers, de séparer le plus vite possible les chiens des sangliers lors ou après la chasse… »

07/02/2024  /  Petit gibier

ECHINOCOCCOSE ALVEOLAIRE

L’échinococcose alvéolaire est une zoonose à savoir une maladie commune à l’homme et aux animaux. La transmission peut avoir lieu dans le sens ou dans l’autre, même si le sens allant de l’animal vers l’homme est plus souvent évoqué.

  • Importance de la maladie en France :

La maladie est rare mais grave. Elle met plusieurs années à se développer et à se manifester.

Une dizaine de personnes déclarent la maladie chaque année.

  • Agent causal :

Parasite de la famille des ténias l’Echinococcus multilocularis.

  • Voie de contamination :

Consommation des végétaux souillés par des excréments de renard ou de chien.

Contamination par contact avec le pelage ou l’arrière train d’un renard (ou d’un carnivore domestique contaminé).

  • Animaux à risque pouvant transmettre la maladie à l’homme :

Le renard, le chien et le chat sont porteurs du parasite.

  • Symptômes chez l’homme :

Ce parasite forme un kyste dans le foie (ressemble à une tumeur), provoquant fièvres, douleurs abdominales, jaunisse, troubles digestifs.

  • Prévention et recommandations :

Laver les plantes, fruits sauvages et légumes ramassés en extérieur.

Clôturer son potager.

Se laver les mains régulièrement.

Vermifuger les animaux de compagnie.

Ne pas manipuler de renards sans gants. Le tube digestif peut être contaminant, l’éviscération et l’autopsie de renards doivent être réservées à des professionnels.

  • Caractère saisonnier :

Maladie présente toute l’année.

  • Présence géographique avéré :

Le parasite est présent surtout sur une moitié Est de la France mais on le met en en évidence de plus en plus à l’Ouest. Il faut donc prendre les mêmes précautions quel que soit le lieu.

  • Activités à risque :

Cueillettes de baies et de champignons, jardinage, chasse ou piégeage d’un renard, cohabitation avec des chiens ou des chats qui peuvent vivre dehors et ne sont pas vermifugés.

07/02/2024  /  Petit gibier

LA LEPTOSPIROSE

La leptospirose est une zoonose à savoir une maladie commune à l’homme et aux animaux. La transmission peut avoir lieu dans le sens ou dans l’autre, même si le sens allant de l’animal vers l’homme est plus souvent évoqué.

  • Importance de la maladie en France :

Environ 500 cas par an. Peut être mortelle.

  • Agent causal :

Bactéries du genre Leptospira (de nombreuses souches existent).

  • Voie de contamination :

Les leptospires ont la capacité de traverser la peau saine et les muqueuses (œil, nez, bouche).

Elles peuvent infecter l’homme lors d’activités aquatiques ou lors de manipulations d’animaux infectés (contact avec le pelage souillé par l’urine).

  • Animaux à risque pouvant transmettre la maladie à l’homme :

Le rat musqué, le rat et le ragondin sont les principales espèces concernées. Ils éliminent les leptospires dans leurs urines.

  • Symptômes chez l’homme :

Premiers signes : fièvre, frissons, douleurs musculaires.

Signes suivants : jaunisse, insuffisance rénale, saignements diffus.

L’évolution est rapide.

  • Prévention et recommandations :

Manipuler les animaux avec des gants (rats, ragondins), éviter les baignades dans les eaux stagnantes l’ombre (c’est à l’ombre et à des températures modérées que les leptospires se développent le mieux).

Porter des équipements de protection (gants, bottes, cuissardes) pour travailler dans les zones humides et pour les activités aquatiques.

  • Caractère saisonnier :

La maladie est présente toute l’année mais il y a plus de cas en été.

  • Présence géographique avéré :

La maladie est présente sur tout le territoire français.

  • Activités à risque :

Baignades dans certaines zones à risque, canotage, pêche, canyoning.

Chasse ou piégeage de ragondins et de rats musqués.

Entretien des zones humides et nettoyage de terrains ou habitations inondés.

07/02/2024  /  Petit gibier

La Rage

La rage est une zoonose à savoir une maladie commune à l’homme et aux animaux. La transmission peut avoir lieu dans le sens ou dans l’autre, même si le sens allant de l’animal vers l’homme est plus souvent évoqué.

  • Importance de la maladie en France :

Uniquement des cas de rage importée.

  • Agent causal :

Virus de la famille des Lyssavirus.

  • Voie de contamination :

L’homme se contamine par morsure d’un animal contaminé.

Les autres cas de contamination (alimentation, contact avec la peau saine) sont exceptionnels mais possibles.

  • Animaux à risque pouvant transmettre la maladie à l’homme :

La France est indemne de rage en ce qui concerne les mammifères et notamment les carnivores.

Seules des chauves-souris ont été trouvées porteuses de rage ces dernières années.

Mais dans beaucoup de Pays, la rage des mammifères est toujours présente et il faut notamment se méfier des chiens et des renards qui ont un comportement anormal (chien agressif et mordeur, renard se laissant approcher avant de mordre).

  • Symptômes chez l’homme :

Après une incubation d’une trentaine de jours où il peut y avoir des symptômes frustes (douleurs musculaires, fourmillements autour de la morsure) la maladie apparait de façon irréversiblement mortelle.

Signes neurologiques très variables (spasmes, furie, paralysies).

  • Prévention et recommandations :

Eviter les contacts avec les mammifères sauvages et les chiens errants dans les zones où la maladie est présente (pas en France) ou vaccination recommandée.

Ne pas toucher aux chauves-souris en France même mortes.

Ne pas ramener un chien d’un pays non indemne.

  • Caractère saisonnier :

Pas de caractère saisonnier.

  • Présence géographique avéré :

Maladie absente du territoire français sauf pour la rage des chauves-souris.

  • Activités à risque :

Contacts avec les chauves-souris, voyage et chasse en pays non indemne.

 

 

 

 

06/02/2024  /  Petit gibier

La coccidiose

La coccidiose, est une maladie parasitaire qui touche les élevages de lapins domestiques, mais qui est aussi la maladie la plus fréquente chez le lapin de garenne

Elle provoque surtout des diarrhées assez abondantes avec perte de poids pour causer la mort du lapin malade. C’est un parasite unicellulaire : la coccidie.

Le lapin peut héberger de nombreuses espèces de coccidies (plus de 25 espèces ont été identifiées, certaines peu connues)

Selon l'espèce, ceux-ci peuvent s'attaquer au foie ou à l'intestin, et provoquer de nombreux dommages. La gravité dépend à la fois du degré d’infestation et de l’espèce de coccidie qui parasite l’animal. Une immunité contre le protozoaire peut se créer, ce qui explique la plus grande sensibilité des jeunes lapins. Elle peut provoquer la mort chez ces derniers, sachant que sa cible de prédilection est le lapin au sevrage. 

Le cycle des coccidies

Les lapins porteurs de coccidies, souvent en apparente bonne santé, rejettent dans leurs excréments des ookystes ou oocytes qui, à ce stade, ne sont pas infestant et ne présentent donc pas de danger pour les autres lapins. Les ookystes peuvent rester des années dans la terre et subsistent aussi très longtemps dans l'herbe. Ils peuvent devenir infestant (sporulation) quand les conditions sont favorables, après 2-3 jours à la chaleur et à l'humidité. Par la suite un lapin ingérant des ookystes s’infeste.

Une fois sporulés, les ookystes peuvent causer la maladie chez le lapin qui les absorbe. La sporulation peut aussi avoir lieu dans les kystes présents dans le pelage.

Epidemiologie

Une étude menée en 1998-1999 chez le lapin de garenne en France nous apprend que (GRES et al. 2003) :

 - l’intensité de l’infection apparaît plus élevée chez les jeunes lapins que chez les adultes,

 - c’est en hiver que l’intensité de l’infection des adultes est la plus élevée,

- chez les juvéniles, qui n’apparaissent qu’au printemps, l’infection est plus importante au printemps et à l’automne qu’en été,

- la charge parasitaire est généralement plus importante dans les régions humides et relativement froides (Ile de France et Alsace) que le long du littoral atlantique (Loire et Landes) et encore plus que dans les régions sèches et chaudes (vallée du Rhône).

Deux formes de coccidiose

Ce parasite unicellulaire attaque un organe en particulier. Il existe ainsi deux catégories de coccidiose : la coccidiose intestinale et la coccidiose hépatique.

Coccidiose intestinale

Elle affecte plus particulièrement les jeunes lapins âgés de 6 semaines à 5 mois. Toutefois, on peut aussi la rencontrer chez des lapins plus âgés.

Les signes cliniques rencontrés lors de coccidiose intestinale sont les suivants : diarrhée aqueuse voire hémorragique, météorisation (c’est la « maladie du gros ventre »), anorexie et adipsie, amaigrissement et déshydratation intense.

La contagion est importante ainsi que la mortalité.

Les lésions dépendent de l’espèce d’Eimeria, et sont parfois discrètes ou absentes. On observe généralement une inflammation catarrhale de l’intestin dont la paroi est oedématiée et décolorée, et présente des ulcérations et foyers de nécrose.

Coccidiose hépatique

Elle s'attaque aux lapins de tout âge. Dans les conditions naturelles d’infestation, cette coccidiose n’est pas mortelle. Cependant, une atteinte hépatique chronique se ressent sur l’état de santé général de l’animal et le rend plus fragile. Chez un jeune animal fortement infesté, la coccidiose hépatique peut entraîner une anorexie, un retard de croissance, une perte de poids, un ictère, un affaiblissement, une ascite, une diarrhée ou une constipation. L’évolution peut être mortelle.

Le foie est ponctué de taches blanc-jaunâtres plus ou moins régulières. Elles sont dues à une accumulation d’ookystes dans les canaux biliaires, ce qui provoque leur épaississement puis leur fibrose, et enfin leur colonisation secondaire par des leucocytes.

Prévention et traitement de la coccidiose

En élevage, pour éviter la coccidiose, il est vivement recommandé de choisir avec beaucoup de précautions :

  • L’alimentation du lapin ;
  • la provenance du foin ;
  • la nourriture fraîche et lavée avec soin ;
  • l'eau propre renouvelée quotidiennement.

Sur le plan thérapeutique, on dispose de divers médicaments pour combattre la coccidiose. Parmi ceux-ci, la sulfadiméthoxine est un produit très efficace. Il peut être distribué mélangé à l'aliment pendant quelques jours. Un schéma de traitement adéquat comporte 2 périodes de traitement d'une semaine en intercalant une semaine sans traitement. Les mesures hygiéniques et sanitaires accompagneront évidemment tout traitement médicamenteux.

Impact dans les populations de lapin de garenne et lors de leur introduction dans le milieu naturel

Suivant les études vétérinaire, 70% des cadavres autopsiés sont porteurs de coccidiose dont 30% d’atteintes fortes pouvant entrainer la mort.

Mais, elle est souvent la conséquence d’une population de lapin fragilisé par une autre maladie celle-ci virale telle que la myxomatose en bénéficiant du caractère immunodépresseur du virus.

 Lorsque le chasseur apporte un cadavre de lapin de garenne pour analyse à la Fédération des Chasseurs du Gard, cette recherche est systématiquement demandée au Laboratoire vétérinaire,

En 2022/2023 sur 10 analyses de Lapins de garenne, 8 étaient porteurs de coccidies.

En 2021/2022 sur  7 analyses, 4 lapins étaient porteurs.

Toute modification de l’alimentation ou de l’environnement, tout stress, tout agent pathogène... peuvent entraîner un dysfonctionnement digestif chez le lapin de garenne.

Les causes de dérèglement digestifs sont également nombreuses lors de la capture de lapins sauvages, de leur transport et de leur relâcher dans un nouvel environnement. Il serait donc logique de voir apparaître des troubles diarrhéiques dans les premiers jours suivants la translocation.

Cette entérite d’adaptation peut causer à elle seule la mort de l’animal en quelques jours, voire parfois en quelques heures ; mais elle permet également la « sortie » de phénomènes infectieux jusque-là subcliniques, en particulier la coccidiose intestinale. De plus, le lapin, fragilisé par la diarrhée, va être plus sensible aux agents pathogènes de son nouvel environnement, contre lesquels il n’est pas immunisé. On en revient donc au choix de la zone de lâcher des lapins, qui est déterminant à plus d’un titre dans le succès du repeuplement.

« LES MALADIES TRANSMISSIBLES DU LAPIN DE GARENNE (Oryctolagus cuniculus) EN LIBERTE » – THESE - CORDIER Muriel, Catherine – 19 Mars 2010 - ’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I – 94p

07/12/2023  /  Gibier d'eau

Grippe aviaire : passage en risque "élevé"

Je vous prie de bien vouloir trouver le communiqué d’information adressé aux sociétés de chasse et aux détenteurs d’appelants faisant suite à la prise de l’Arrêté Ministériel du 04 décembre 2023 d’évaluation du risque d’influenza aviaire au niveau « élevé »

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28/11/2023  /  Sécurité alimentaire

Partenariat Sanitaire : Hygiène Venaison Sanglier

Le vendredi 3 novembre 2023, la Fédération Départementale des Chasseurs du Gard a conclu un partenariat avec le Laboratoire Départemental d’Analyses du Gard et le Conseil Départemental du Gard, dans le cadre de la sécurité alimentaire et l’hygiène de la venaison. En présence de Madame CHAULET Cathy, Vice-Présidente du Conseil Départemental du Gard, Monsieur PELLEGRINI Pierre-Alain, Directeur du Laboratoire Départemental d’Analyses du Gard et Monsieur BAGNOL Gilbert, Président de la Fédération Départementale des Chasseurs du Gard.

Il est important de rappeler que dans le cadre de la sécurité sanitaire alimentaire, la règlementation impose (Pack Hygiène Venaison) préalablement à tout acte de commerce de viande de Sanglier, qu’il soit procédé sur l’animal abattu et préalablement à sa cession, à une recherche d’analyse en laboratoire de la Trichinellose. Cette disposition réglementaire s’impose également en cas de transformation de la venaison de sanglier notamment à des fins de salaison (Charcuterie) mais aussi, en cas de cession pour un loto et/ou si celle-ci est destinée à être consommée dans le cadre d’un repas pris en commun et ouvert à du public.

Ainsi dans le cadre de ce partenariat et dans le respect de la procédure de fonctionnement édictée, chaque Société de chasse Gardoise dûment affiliée à la Fédération, va pouvoir bénéficier d’un service sanitaire particulier avec des jours de collecte dédiés qui seront regroupés au Laboratoire Départemental de NIMES, aux abattoirs d’ALES et du VIGAN et facturés à tarif préférentiel :

-       Offerts sur le premier sanglier.

-       9.00 € forfaitaire TTC/Sanglier (A partir du 2ème sanglier et sans limitation en nombre).

Les résultats d’analyses seront communiqués au Responsable de la société de chasse et à la FDC30.

Concernant les modalités d’organisation et de collecte des échantillons, les services de la Fédération et le Laboratoire Départemental Gard restent à votre écoute pour vous accompagner au mieux dans cette action.