Bécassine sourde
Bécassine sourde, Lymnocryptes minimus (Brünnich, 1764)
Synonymes : bécot, jacquet, rebec, fiolet, borgnat, matrat.
Classification (Ordre, Famille) : Charadriiformes, Scolopacidés.
Description de l’espèce
La Bécassine sourde est la plus petite des bécassines du paléarctique. La silhouette est trapue, la tête assez large, le cou réduit. Le bec épais à la base mesure environ 4 cm. La mandibule supérieure est jaunâtre sur les deux premiers tiers, l’apex étant noir. La mandibule inférieure est vert clair, comme les pattes. Les ailes sont longues, larges, peu
pointues. Le ventre est blanc, de même que les flancs qui sont marbrés de brun. Le manteau, les scapulaires et le croupion sont noirâtres avec des reflets métalliques verts et violets propres à l’espèce, comme le sont les deux paires de raies couleur paille des parties supérieures qui contribuent à sa remarquable homochromie. La queue est cunéiforme.
La mue postnuptiale qui est complète intervient pour l’essentiel de juillet à septembre, avant le départ en migration. La mue post-juvénile, phénomène peu connu, serait légèrement décalée dans le temps. La mue prénuptiale n’est que partielle ; elle concerne les oiseaux de la fin février à la fin mai. L’espèce monotypique ne présente aucun dimorphisme sexuel apparent.
Totalement cryptique, elle ne vole le jour que sous la contrainte d’un danger immédiat. C’est ce qui l’a fait qualifier de « sourde », son envol est silencieux. Il est rare qu’elle s’éloigne de plus de quelques centaines de mètres. Le vol est droit et rasant par temps calme, papillonnant et ascendant par vent fort. L’oiseau se pose en fermant puis en rouvrant brusquement les ailes au moment d’atterrir, de sorte qu’il donne l’impression de se laisser choir.
L’espèce ne donne réellement de la voix que sur les sites de reproduction, au nord de l’Eurasie. Ailleurs, elle est peu loquace, ses manifestations vocales se limitant à des cris brefs et peu audibles.
Longueur totale : 18-20 cm. Poids : 60 à 70 g