Actualités - Gibier d'eau

Etudes et suivis

15/11/2018
  • AVIPER

 Le projet AVIPER (Avifaune Perturbation), programme national conduit par la Fédération Régionale des Chasseurs du Languedoc Roussillon (pour la partie Sud), l’ISNEA (pour la partie Nord), en partenariat avec le Centre du SCAMANDRE, avec le soutien de la FNC et du Conseil Régional Occitanie s’est finalement poursuivi par une 3e année de récoltes de données. Ce projet, piloté par le Dr. Mathieu Boos en collaboration avec le CNRS, est une étude qui a pour but d’évaluer les effets du dérangement anthropique (incluant la chasse) sur les capacités de survie et de reproduction des oiseaux d’eau hivernants en Languedoc Roussillon. Cette 3e année a permis de venir compléter la base de données existante pour 3 des 5 axes de l’étude.

 Axe 1 : Etude de l’état des réserves énergétiques et des contraintes de vol

    La collaboration avec les chasseurs a permis de rassembler 69 canards et limicoles prélevés à la chasse, ce qui permettra de mesurer différents paramètres physiologiques (masse de l’individu, surface alaire…). Cette année encore la participation des chasseurs reste inférieure aux objectifs attendus.

 Axe 2 : Réponse physiologique au stress

    Comme les années précédentes, le Centre du Scamandre nous a ouvert ses portes afin de réaliser des captures de Sarcelles d’hiver au filet. Deux sessions de captures ont eu lieu : une en période de chasse et une en période de non chasse. Ainsi, ceux sont 17 individus qui ont pu être capturés en période de chasse et 6 individus en période de non chasse. Ces 23 Sarcelles (11 mâles et 12 femelles) ont fait l’objet de réalisation de prise de sang afin de doser différentes hormones de stress. De plus, des bagues du CRBO de Strasbourg ont pu être posées sur 22 Sarcelles d’hiver.

  Axe 3 : Ecologie spatiale par suivi individuel

    Les captures réalisées ont également permis la pose de balises GPS afin d’analyser l’utilisation de l’espace par les oiseaux sur leurs zones d’hivernage mais également leur trajet migratoire jusqu’à leurs zones de reproduction. Les deux derniers axes : « Etude de la répartition spatiale et de l’occupation de l’espace par les oiseaux d’eau » et « Etude du budget-temps des oiseaux d’eau » n’ont pas été reconduit cette année, les résultats obtenus lors des deux premières années étant suffisamment conséquents.